
Wifi, Ethernet ou CPL ?
L'apparition d’internet a engendré la création de divers dispositifs rendant le net omniprésent dans notre quotidien. Aujourd’hui, nos maisons ressemblent parfois à des ruches high-tech où bourdonnent silencieusement smartphones, tablettes, ordinateurs portables, assistants vocaux, téléviseurs connectés, consoles de jeux et objets domotiques. Des dizaines de dispositifs sont connectés en alternance dans la majorité des foyers, les réseaux domestiques ont augmenté, et le développement du Wifi et du CPL a engendré une baisse des connexions via ethernet (en RJ45).

Nous sommes donc dans un monde sans fil, ou presque : il existe cependant des choix à faire, car il faudra choisir entre la vitesse et la commodité. Ce dilemme rappelle le paradoxe du voyageur moderne : opter pour la liberté de mouvement ou pour le confort et la sécurité ?
Wifi ou Ethernet ?
Le manque d'encombrement lié aux câblages et la commodité d'être en mesure de se connecter à Internet presque partout font du réseau Wifi le premier choix pour tous ceux qui cherchent à se connecter en ligne. Il a transformé nos espaces de vie en véritables terrains de jeux numériques, où chaque recoin peut devenir un poste de travail ou de loisirs, du salon à la terrasse, en passant par la chambre d’amis.
Son plus grand avantage est sa capacité à se connecter à grande distance de la box internet, ce qui permet notamment l'accès à Internet à tous les appareils mobiles.
Voici quelques exemples d’usages où le Wifi s’impose :
- Travailler sur un ordinateur portable depuis le canapé, sans avoir à tirer un câble de plusieurs mètres.
- Visionner une vidéo sur une tablette en cuisine tout en consultant une recette en ligne.
- Connecter des objets domotiques (ampoules connectées, thermostats intelligents) disséminés dans toute la maison.
- Utiliser des consoles de jeux portables ou des smartphones pour jouer ou échanger à plusieurs dans différentes pièces.
De plus, le réseau Wifi a gagné en performance au fil des années grâce à l'apparition de nouvelles normes. Aujourd’hui, le Wi-Fi 6E voire Wi-Fi 7 (déjà en cours de déploiement) offrent :
- Des vitesses de connexion théoriques dépassant largement un gigabit par seconde,
- Une gestion avancée de la congestion et des interférences,
- La possibilité de connecter simultanément davantage d’appareils sans perte de stabilité.
Les vitesses offertes par les normes Wi-Fi récentes semblent rattraper la connexion via un câble Ethernet RJ45, mais les apparences peuvent être trompeuses. En effet, la qualité du Wifi dépend fortement :
- De l’éloignement par rapport au routeur,
- Des murs ou obstacles présents,
- Des interférences causées par d’autres appareils (micro-ondes, téléphones sans fil, réseaux voisins),
- Du nombre d’utilisateurs simultanés.
Ainsi, même si le Wifi permet de naviguer à grande vitesse dans la majorité des cas, il n’atteint pas toujours les performances promises dès que l’on s’éloigne de la source ou que plusieurs appareils sollicitent le réseau en même temps.
À l’image d’une rivière qui s’écoule plus lentement à mesure qu’elle s’éloigne de sa source, le signal Wifi s'affaiblit et se fragmente, surtout si le terrain (ici, vos murs et étages) n’est pas entièrement dégagé.
Le branchement via Ethernet reste la référence si l'on tient à ne rien perdre en vitesse, en latence et que l'on veut éviter tout problème d'interférence. Il est d’autant plus profitable pour les utilisateurs de PC de bureau, les box de TV-streaming, les consoles de jeux fixes, et d'autres appareils qui ne sont pas amenés à bouger.
Quelques situations concrètes où l’Ethernet s’avère imbattable :
- Jeux vidéo en ligne compétitifs où chaque milliseconde de latence compte (FPS, MOBA…).
- Téléchargement de gros fichiers ou transferts en réseau local (montage vidéo, sauvegardes massives).
- Streaming 4K/8K sur des téléviseurs connectés ou projecteurs sans aucune coupure.
- Postes de travail fixes (graphistes, ingénieurs, télétravailleurs intensifs).
L’inconvénient principal de l’Ethernet demeure sa dépendance physique au câblage. Son installation peut vite devenir un casse-tête, voire impossible dans des logements anciens ou mal agencés, sauf à accepter des “rallonges” disgracieuses ou des travaux de rénovation.
Le Courant Porteur en Ligne (CPL)
Le CPL est une autre technologie de communication qui permet d'envoyer des données à travers des câbles d'alimentation existants. Le courant porteur en ligne fonctionne en modulant les ondes radio à haute fréquence avec les signaux numériques d'Internet. Ces ondes sont ensuite introduites dans la grille d'alimentation à certains points, se déplaçant le long des lignes électriques et traversant parfois plusieurs circuits électriques du domicile.

Concrètement, le CPL agit comme un messager qui glisse discrètement votre connexion à Internet sur le dos de l’électricité domestique, sans nécessiter de nouveaux câbles réseau entre les pièces.
Pour recevoir des services de communication à large bande, l’abonné doit installer un adaptateur qui se branche dans une prise de courant standard à côté du routeur, puis un autre à proximité du ou des appareils à connecter. Le réseau électrique utilise ainsi les lignes existantes pour transférer des données.
Exemples d’utilisations du CPL : [ Voir ici aussi ]
- Connecter une box TV dans une chambre éloignée du routeur sans percer de cloisons.
- Apporter une connexion stable à un bureau de jardin ou une dépendance alimentée par le même tableau électrique.
- Soulager le Wifi dans des zones où le signal passe mal (cave, garage, combles).
Le CPL est souvent une solution de compromis entre la praticité du Wifi et la stabilité de l’Ethernet, mais il n’est pas sans limites. Ses performances dépendent de la qualité du réseau électrique domestique, de la distance entre les prises et des perturbations causées par certains appareils électroménagers (lampes halogènes, moteurs, etc.).
Les limites du CPL incluent :
- Un débit réel inférieur à celui annoncé dès que le circuit électrique est ancien ou complexe.
- Des interférences possibles en présence d’appareils “bruyants” électriquement.
- Une latence généralement plus élevée que l’Ethernet, bien que meilleure que le Wifi dans certaines conditions.
À l'instar des restrictions que l’on rencontre avec le Wifi, le CPL peut être limité par rapport au branchement Ethernet, notamment lorsque l’on souhaite télécharger des fichiers très volumineux, jouer en ligne avec une réactivité maximale, ou encore si le nombre de périphériques connectés sur le réseau est élevé. Cependant, pour des usages courants (navigation, vidéo HD, visioconférence), il reste parfaitement adapté dans la plupart des situations domestiques.
Quelle est la meilleure façon de se connecter à internet ?
- La connexion via Ethernet est la plus rapide et la plus fiable, mais la moins pratique pour qui souhaite bouger librement ou éviter le passage de câbles.
- La connexion via Wifi ou CPL est la plus pratique, permettant la mobilité et l’absence de câblage, mais demeure en retrait pour les performances pures, surtout dans des contextes exigeants.
Pour bien choisir, il peut être utile de se poser quelques questions :
- Quels usages prioritaires ? (jeux en ligne, télétravail, streaming 4K, navigation simple…)
- Quel niveau d’exigence ? (stabilité, débit, latence…)
- Quel environnement ? (taille du logement, nombre de murs, qualité du réseau électrique, nombre d’appareils connectés)
- Y a-t-il des possibilités d’aménagement ? (passage de câbles, installation d’un répéteur wifi ou de points d’accès supplémentaires, ajout de prises CPL…)
Dans la majorité des foyers, il est rare qu’une seule solution suffise. Il est courant, et même recommandé, de mélanger les technologies pour tirer parti de leurs avantages respectifs :
- Un ordinateur fixe ou une console de salon sur Ethernet pour la performance.
- Des mobiles, tablettes, assistants connectés sur Wifi pour la flexibilité.
- Une box TV ou un appareil isolé sur CPL pour éviter des travaux supplémentaires.
Malgré leurs différences, les différentes technologies peuvent néanmoins coexister et se combiner. Ainsi, chaque type de connexion doit être vu comme une pièce d’un puzzle numérique, toutes complémentaires selon les besoins, et non comme des rivales vouées à s’exclure. Il est donc judicieux d'évaluer régulièrement votre installation et de l’adapter en fonction de vos activités, de l’évolution de vos équipements et des progrès techniques.
En somme, comme un musicien choisit l’instrument adapté à sa partition, il appartient à chaque foyer d’orchestrer sa propre symphonie numérique, avec la certitude qu’un bon mélange offre toujours plus d’harmonie qu’un solo.
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